Mot du chef de la direction : La SOCAN à la recherche d’équité pour tous

publié 04/22/2014

Par Eric Baptiste

La SOCAN se bat pour une utilisation légale et éthique de la musique, et elle est en faveur des nouveaux modèles numériques. Nous estimons que notre feuille de route à cet égard est éloquente. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’une licence de la SOCAN n’est qu’une des étapes nécessaires au lancement d’un nouveau service numérique au pays.

Bien sûr, la SOCAN se bat pour les droits des créateurs de musique. Mais nous travaillons également avec les fournisseurs de musique numérique pour nous assurer que ceux qui la créent soient rémunérés équitablement pour leur dur labeur et leur talent extraordinaire. La SOCAN cherche sans relâche à réconcilier les modèles numériques durables – dont l’existence bénéficiera ultimement à nos membres – avec le paiement des redevances auxquelles les créateurs de la musique, matière première de ces services, ont droit.

La SOCAN considère les organisations utilisant de la musique, incluant les fournisseurs de musique numérique, comme des partenaires. Elles sont nos clients, un lien essentiel entre nos membres et leur audience. Nous voulons que les entreprises ayant une licence pour jouer de la musique fassent plaisir à leurs auditeurs – leurs clients consommateurs de musique  – et leur permettent de créer leur propre expérience grâce à leurs listes musicales, choix d’écoute en continu, de téléchargements, de trames sonores de leurs vidéos YouTube maison, etc. Nous voulons que les auditeurs aient accès à toute la musique qu’ils veulent entendre, en tout temps et lieu et sur tout support, en autant que les créateurs soient rémunérés équitablement. C’est la signification du slogan Musique.Monde.Connectés. qui accompagne notre logo. C’est simple, nous voulons de l’équité pour tous : entreprises utilisant de la musique, leurs auditeurs et les créateurs.

Ces derniers, qu’ils soient auteurs-compositeurs ou paroliers, apportent beaucoup de valeur à notre pays. Ils amènent de la croissance économique, renforcent les valeurs sociales et l’influence de notre pays à l’étranger, et travaillent dans un environnement numérique écologique, créateur d’emplois.

Les activités des créateurs de musique ajoutent directement et indirectement des milliards de dollars à l’économie canadienne chaque année, donnent de l’emploi dans l’industrie musicale – ce qui a des retombées dans l’économie plus générale – et réduit notre dépendance aux divertissements importés. Cette industrie a produit des icônes de la créativité, reconnues mondialement. Notre « capital » culturel est enrichi par le travail des créateurs de musique et des entreprises qui les entourent. Ce n’est donc que justice qu’ils soient rémunérés pour leur travail comme tout professionnel. Les redevances d’exécution publique que la SOCAN perçoit et distribue sont d’ailleurs une partie importante de leurs revenus.

Ces redevances sont d’autant plus essentielles aux auteurs-compositeurs que les budgets d’enregistrement de musique et de trames sonores diminuent sans cesse, sans compter que pour les créateurs de musique qui ne sont pas interprètes, elles peuvent être leur seul salaire. Il n’existe pas de salaire minimum ou d’avantages sociaux pour les créateurs de musique indépendants. Souvent, ils ne font pas un cent avant que leurs œuvres fassent l’objet d’une licence et soient jouée en public.

Pourtant, la valeur que ces créateurs apportent à nos vies est inestimable, elle nous enrichit et elle enrichit les entreprises qui utilisent leurs musiques, ici ou dans le monde. La SOCAN est heureuse et fière de se battre pour leurs droits.

Au sujet de Eric Baptiste

Eric Baptiste est chef de la direction de la SOCAN. À ce titre, il dirige un personnel de près de 300 membres d’un océan à l’autre en relation avec 115 000 auteurs, compositeurs et éditeurs de musique canadiens membres de la SOCAN et plus de trois millions de leurs collègues à travers le monde, et avec plus de 125 000 entreprises canadiennes qui dépendent de la musique pour améliorer leurs activités. Né en France, Eric, avant de joindre la SOCAN en 2010, a dirigé pendant 12 ans la CISAC, la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs, a travaillé huit ans dans le domaine de la radio à titre de chef de l’exploitation de Radio France Internationale, puis a été chef de la direction d’une station commerciale de Paris. Eric a présidé des associations du secteur de la musique et de la radio en France, et siège actuellement au conseil de plusieurs organisations telles que la CISAC et la SCPCP, préside l’Agence internationale ISAN à Genève ainsi que Radio Néo, un réseau de radio français non-commercial consacré aux artistes émergents. En tant que diplômé de l’École nationale d’administration, et ayant débuté sa vie professionnelle au Conseil d’État à Paris, il aurait pu devenir un haut fonctionnaire du gouvernement ou même avocat, mais c’est une toute autre histoire, dans un univers parallèle… Eric vit à Toronto et est un passionné de musique (bien sûr), de fine cuisine, de bons vins et de science-fiction.

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